Bilal, ma 28.10.2025, De Roma Anvers

Bilal Sayeed Oliver est parfois classé dans la catégorie néo-soul, un genre contemporain qui fait écho aux artistes classiques des sixties et des seventies. Son premier album intitulé « 1st Born Second », sorti sur le grand label Interscope, est une véritable référence, et le single « Soul Sista » a propulsé Bilal au firmament des prodiges du genre, où il a rejoint D’Angelo, Maxwell et Erykah Badu. Bilal a également fait partie du légendaire collectif Soulquarians, aux côtés de J Dilla, Mos Def, Q-Tip et Raphael Saadiq, entre autres.

Il aurait facilement pu devenir une superstar, c’est une évidence. Mais Bilal a toujours nourri d’autres projets, plus créatifs, pour mettre à profit sa voix de formation classique, dotée d’un registre vocal étendu et d’un magnifique falsetto. Lorsqu’il a refusé, par principe, de sortir son deuxième album, avec des productions de Dr Dre et Jay Dee, à la suite d’une fuite, Interscope l’a laissé tomber. Heureusement, Bilal a pu compter sur une base de fans fidèles et lorsqu’il a finalement sorti un nouvel album neuf ans plus tard, ils l’ont accueilli à bras ouverts. Depuis, il n’a jamais eu de mal à proposer son mix unique de jazz, de soul, de hip-hop et de R&B. En témoignent les labels indépendants qui se bousculent au portillon, et les superstars comme Beyoncé, Jay-Z, Kendrick Lamar et The Roots qui l’invitent à collaborer, sans oublier ses concerts, salués comme autant d’expériences intenses. La superstar adulée est devenue le favori de l’indie planétaire et est la preuve vivante que la fidélité à ses propres convictions artistiques est toujours payante.