Gabriel Rios, lu 08.07.2024, Gent Jazz Gand

Le plus belge des Portoricains, Gabriel Ríos, artiste d'honneur de la Cité d'Artevelde, a récemment annoncé la sortie d’un nouvel album. Pas grand-chose n’a encore filtré, mais cet opus se compose de chansons écrites par lui-même en espagnol. Il retrouve ses racines, une quête qui lui a d'ailleurs valu un « Flore » en 2021. Dans cet album, Gabriel a repris des chansons d’Amérique latine de son père et de son grand-père en les repensant pour les faire siennes. C’est la première fois que Ríos remonte aussi loin dans le temps sur le plan musical depuis qu’il a quitté Porto Rico pour poser ses valises en Belgique à l’âge de 17 ans afin de rejoindre une école d’art à Gand. Bien que la peinture fût son premier choix, il a rapidement noué des contacts avec des musiciens locaux. Cette fraternisation a débouché sur « Ghostboy » (2005), un premier album dont de nombreux fans de pop belge ou belpop ne se sont pas encore remis. Une fusion unique de musique latino, d’électronique, de hip-hop et de rock, le contraste entre l’espagnol exotique et exubérant, et l’anglais suave et plus underground... La Belgique, les Pays-Bas et la France ont rapidement été séduits.

En 2010, ses pérégrinations musicales l’amènent à rencontrer le pianiste de jazz Jef Neve et le percussionniste Kobe Proesmans. De leur rencontre naît « The Dangerous Return », tandis qu’un déménagement à New York débouche sur « This Marauder’s Midnight » (2014). Les deux albums révèlent un auteur-compositeur-interprète plus introspectif. Pas un mot ou une note de trop, tout est parfaitement à sa place. Le centre émotionnel de l’auditeur est touché d’emblée. Reste à voir quelle direction musicale Ríos prendra avec son nouvel album... Ce qui est certain, c’est qu’il le présentera au Gent Jazz. Un match à domicile d’ores et déjà gagné !